"Le surf est devenu un sport de performance": de passage à Sainte-Maxime, le président de la Fédération se confie

Présent à Sainte-Maxime le week-end de l’Ascension, à l’occasion de la SUP race cup, le président de la Fédération française de surf (FFS) a accepté de répondre à nos questions.
Pour rappel, la FFS englobe le stand up paddle (SUP) et a aussi été sous le feu des projecteurs, il y a bientôt un an lors des JO de Paris, grâce aux médailles d’or de Kauli Vaast et de bronze de Johanne Defay remportées à Teahupo’o (Tahiti). Une première dans l’histoire du surf!
Avant toute chose, quelles sont les raisons de votre venue à Sainte-Maxime?
Cela fait plusieurs années que je viens suivre la SUP race cup. Cette fois, ma présence était également l’occasion de remettre à la ville de Sainte-Maxime et à son maire, Vincent Morisse, le label "Ville SUP" [comprenez stand up paddle, Ndlr]. C’est la deuxième ville en France et la première en Méditerranée à être labellisée par notre Fédération.
Ce label récompense également le travail de La Cigale surf club…
Clairement! Le club maximois s’est beaucoup investi pour la promotion du paddle. Son président, Yannick Pinaud, est une vraie force tranquille du SUP et ce label est aussi le fruit de son engagement. Sainte-Maxime devient une destination incontournable du paddle en France…
Justement, pourquoi avoir nommé Yannick Pinaud à la tête de la commission nationale SUP?
Cela fait des années qu’il s’investit dans cette discipline. C’est devenu, au fil du temps, une vraie figure du paddle. Il est aujourd’hui, logiquement, le responsable de la commission nationale du stand-up paddle. Je rappelle qu’il est également président de la Ligue région sud de surf. Nous avions besoin, à ce poste, d’un vrai spécialiste avec les idées claires et une réelle détermination: Yannick coche toutes les cases. Il est l’homme de la situation.
En tant que président de la Fédération française de surf, à quel point les JO de Paris ont été une satisfaction pour vous?
Pratiquement un an après, je suis toujours sur un petit nuage (sourire)! Et j’ai toujours quelques trémolos dans la voix lorsque j’en parle. De nombreuses images sont gravées dans ma mémoire. J’ai envie de dire: "À jamais les premiers!" en ce qui concerne le surf français. L’apport et le rôle tenu par Jérémy Florès [surfeur européen le plus titré de l’histoire, ayant annoncé il y a quelques jours lutter contre une tumeur cérébrale, Ndlr] ont été considérables. J’ai vraiment vécu un grand moment d’émotion avec les deux médailles de Kauli Vaast et Johanne Defay.
À ce jour, de quoi êtes-vous le plus fier?
Hormis ces deux médailles, ce qui me rend le plus fier, c’est de voir le monde du sport avoir un autre regard sur le surf. Nous sommes passés de l’image d’un aimable jeu de plage à un sport de performance!
Y a-t-il eu un effet JO concernant le nombre de licenciés?
Il n’a pas explosé, non. Il appartient à notre Fédération de proposer des offres différentes pour attirer plus de monde. Alors j’ai envie de dire: "Venez dans les clubs et prenez une licence!"
La FFS a nommé un nouveau DTN (directeur technique national), que pouvez-vous nous en dire?
Cédric Leroy est en poste depuis le 1er mai. Spécialiste du sport de haut niveau, il était jusqu’ici conseiller haute performance à l’Agence nationale du sport. Il a également travaillé à la Fédération française de Voile, où il a occupé plusieurs postes, notamment celui d’entraîneur de Charline Picon, médaillée d’or en planche à voile à Rio (2016) et d’argent à Tokyo (2020). Il a passé une journée à Sainte-Maxime!
Var-Matin